11 artistes exposent
Exposition Shoot juin 2019
Exploration sur le mouvement
JF Gratton - Réalisateur et directeur photo
Mylène St-Sauveur - Comédienne
Martin Girard - Assistant caméra
Ben Fry - Monteur de la séquence Mylène St-Sauveur
Jacques-Lee Pelletier - Maquilleur/coiffeur
Emily Velasquez-Gilbert - Assistante vidéo
Alice Trudeau - Coordonnatrice
Merci spécial à Nadine Trudeau pour son aide au montage.
immobile Jean-François Gratton
Réflexion sur la frontière entre la photo et la vidéo, sur l'image en mouvement. La technologie et l’imagerie numérique rapetissent toujours de plus en plus la frontière entre ce qu’a toujours été la photographie par rapport à la vidéo. Avec l’augmentation de la résolution de caméras vidéo, le 8 K qui est à nos portes, y aura-t-il toujours une frontière aussi claire entre les deux médiums ?
Cette série, définitivement inspirée par l’œuvre Mémoirede l’artiste montréalais Roberto Pelligrinuzzy,est un clin d’œil, une matérialisation en tirage papier d’une séquence vidéo de 30 secondes, en 24 images/seconde.
Pierre Manning - Photographe et directeur artistique
Randy Smith - Styliste et directeur artistique
Gérald Bélanger - Maquilleur/coiffeur
Celica makeup - Maquilleuse/coiffeuse
Axel Palomares - Assistant photo
Jacques Palomares - Assistant photo
Marie-Claude Lépine - Retoucheuse et Giff
Marikym Hervieux, Humankind MGMT - Booker
Alice Trudeau - Coordination
Wikipédia - Texte
Modèles :
Isabelle - Humankind MGMT
Audrey - Humankind MGMT
Max - Humankind MGMT
Manema - Humankind MGMT
grain blanc Pierre Manning
Un grain blanc est un phénomène météorologique soudain et très violent. Il s'agit d'un grain particulier, qui n'apporte pas de précipitations ni même parfois de nuages. On parle de « grain blanc » en référence au fait que le ciel qui l'accompagne est parfaitement clair, et que de ce fait, il ne peut être signalé à l'horizon que par un nuage blanc en ascension rapide, ou par l'écume blanchâtre qu'il génère au sommet des vagues.
C'est un grain très brusque, qui éclate sans aucun signe annonciateur, et se révèle d'une violence inouïe. Son apparition serait corrélée à la formation d'une rafale descendante extrêmement violente, dont les vents peuvent parfois être supérieurs à 300 km/h.
lift Martin Girard
Le thème sous-jacent de l’exposition actuelle étant le mouvement, j’ai eu l’intention de mettre en valeur les efforts répétitifs des athlètes de haut calibre, ceux qui recherchent la perfection. À cette époque, l’image animée empiète dans la sphère des photographes et j’y saute à pieds joints en explorant des médiums inédits. Muybridge revisité.
Cette série d’images présentée à la façon d’un découpage vidéo sur support lenticulaire raconte l’histoire d’une séance d’entraînement en haltérophilie de la championne Kristel Ngarlem. En mettant l’emphase sur la préparation et la préhension de la barre, puis en découpant le mouvement en 3 scènes, pour terminer avec la récupération et le focus sur ses objectifs futurs. J’ai photographié mon sujet avec une caméra photo de 50 millions de pixels en mode rafale sans miroir, éclairé en lumière hmi profoto continue.
J’ai voulu démontrer le mouvement et le découper en tableaux, à la manière d’un clip vidéo, et démontrer l’ambiguïté entre l’image photographique statique et le mouvement. Les témoins de l’œuvre sont autant mis à contribution, car c’est à eux que revient de contrôler le flux d’images en se déplaçant eux-mêmes dans l’espace. Cette interaction crée un lien avec l’œuvre et engendre une curiosité ...
Martin Girard - Photographe
Kristel Ngarlem - Modèle
Emily Vélasquez-Gilbert - Assistante photo
Leana Paparella - Assistante photo
Marie-Claude Lépine - Retoucheuse
Audrée Desnoyers - Curateur expo
Jean-François Gratton - Curateur expo
Alice Trudeau - Coordonnatrice
Sophie Jutras - Impressions et R&D (Point d’impression numérique)
Patrick Duguay - Impressions et R&D (Point d’impression numérique)
Les artistes:
Émilie Régnier
Audrée Desnoyers
Ben Fry
Marie Andrée Lemire
Pierre Manning
Martin Girard
JF Lemire
Hans Laurendeau
JF Gratton
Lucas Harrison Rupnik
Richmond Lam
moments Lucas Harrison Rupnik
Le mouvement qui se passe à l’intérieur a la force de changer une vie. Le corps humain a tendance à filtrer tout ce qui est superflu pour nous permettre de nous concentrer sur l’essentiel pour passer à travers ces moments. L’approche au tournage de ces capsules était pareille ; la caméra témoigne d’un moment sans contexte, sans dénouement, sans distraction, ne laissant que le moment de bascule qui change le cours d’une vie. Les yeux mènent au cœur et chaque capsule ouvre sur les yeux dans l’état final pour ensuite nous faire vivre le mouvement.
Lucas Harrison Rupnik - Réalisateur, scénariste, directeur photo et photographe portraitiste
Jean-François Lemire - Photographe et assistant vidéo
Alexandre Couture - Assistant vidéo
Emily Velasquez-Gilbert - Assistante vidéo
Susannah Mercedes Rupnik - Maquilleuse/coiffeuse
Marie Chinda Sok - Maquilleuse/coiffeuse
Justine Denoncourt-Bélanger - Maquilleuse/coiffeuse
Karima Vezina - Maquilleuse/coiffeuse
Comédien(ne)s : Normand D’amour, Mylène St-Sauveur, Rebecca Vachon, Benoit McGinnis, Emmanuel Schwartz, Carla Turcotte, Patrice Bélanger, Sophie Desmarais.
Inspiration : The New York Times, Hollywood Issue “14 actors acting”
Merci à Jeanne Cournoyer et Audrey Rose Maréchal pour leur contribution sur les essais techniques et à Rébecca Déraspe pour les mots dans le silence.
la chute Jean-François Lemire
La chute de celle dont on ne se relèvera pas. Celle dont on ne voit pas. Que l’on peut qu’imaginer et mettre en scène.
La chute du plus petit à l’extrémité de la chaîne. En ordre croissant du règne animal. Du puceron, à la coccinelle aux abeilles
La chute que l’on décrit, écrit et crie dans les revues scientifiques. Domme un écho dans une vallée ou le fou à la station Laurier. Mois après mois sur du papier glacé
La chute de ceux qui butinent de fleurs en floraison. Qui procurent des pommes par leurs pattes. Parsemées de grains de pollen.
La chute aura comme le veut l’expression. Un effet, une onde, une tornade. Du dernier battement d’aile du papillon.
Jean-François Lemire - Photographe et texte
Marie-Claude Lépine - Retoucheuse
Abeille provenant des apiculteurs Alvéole et Intermiel
can’t put your arms around a memory Richmond Lam
En continuation avec mon travail comme portraitiste, cette série vidéo explore le thème du mouvement de l’état émotionnel plutôt que de l’état physique. C’est la transition d’un état d’esprit, d’un souvenir, d’une relation qui prend fin et les sentiments que nous éprouvons quand nous les revisitons qui a été ici exploré.
Ce travail est le fruit de l’observation de la gamme d’émotions ressenties par les sujets lors de l’écoute de pièces musicales de leur choix. Les sujets ont été invités à sélectionner des chansons avec lesquelles ils ont un lien émotif particulier.
La plupart d’entre nous ont connu des périodes de transition émotionnelle, souvent au travers de relations qui prennent fin ou d’autres changements circonstanciels majeurs. La musique, et en particulier les chansons d’amour et de peine d’amour, joue bien souvent un rôle essentiel dans ce processus émotionnel intense. Ces chansons peuvent devenir une source de réconfort, de force pendant ces moments d’émotions, de perte et de nostalgie et, à leur tour, deviennent partie intégrante de ces expériences.
Richmond Lam - Réalisateur, scénariste et directeur artistique
Alex Seltzer - Directeur photo et montage
Catherine Dumas - Assistante photo
Pierre Guerineau (9 99 Studio) - Musique
Alice Trudeau - Coordonnatrice
Sujets : Luke Spicer, Richard Kerr, Michael Martini, Saskya Pauzé-Bégin, Marie-Hélène Chagnon St-Jean, Anne Bertrand, Jenni Stablein, Yang Shi, Gita Seaton, Emily Gan et Christian Robert De Massy
la bella de luanda Émilie Régnier
J’ai beaucoup tergiversé avant d’aller en Angola pour une résidence de 5 semaines à laquelle j’étais invitée. Je venais tout juste de rentrer à Dakar, une ville que j’aime profondément, après trois années difficiles à Paris. J’avais l’impression d’avoir réalisé beaucoup de séries qui s’inspirent de la mode de rue au cours des dernières années. De plus, je ne parle pas un seul mot de Portugais et je vous épargne le long tunnel administratif et logistique avant d’être en mesure d’obtenir mon visa. Je me rappelle avoir croisé les doigts dans l’espoir que les autorités refusent ma demande. Ce ne fut pas le cas…
Je suis donc montée dans un avion pour Luanda le 2 juillet, le coeur en berne.
Et après les premières semaines quelque peu difficiles où j’ai été arrêtée au marché de Kikolo pour avoir photographié un mur bleu qui faisait parallèlement usage de gendarmerie. Après avoir été baladé de commissariats en commissariats avec huit hommes armés de Kalashnikovs, qui préféraient le confort de ma voiture aux banquettes défoncées des transports en commun, et ho ! comble de douleur, un gendarme qui m’a forcé à ouvrir le boîtier de ma caméra argentique, cherchant un fugitif fichier numérique qu’il aurait pu effacer. Sans mentionner le succès mitigé de mes quelques tentatives pour apprendre le Portugais. Dieu merci, il arrive toujours un moment où la fatalité, inhérente à la loi des séries, trouve sa conclusion.
Luanda n’est pas fille facile, mais si l’abord est retors une fois qu’elle s’ouvre à vous, on ne peut être que happée. Au début, par la lumière et la densité des ombres, ensuite par le rythme. Luanda a une pulsation unique, bourrée de traumatismes : crise coloniale, guerre civile, communisme, capitalisme sauvage, crise économique, un peu comme un militaire sous “PTSD” qui se « shoot à l’ecstasy ». Cette ville m’a déboussolée et rendue fragile. Le travail réalisé là-bas, je l’ai effectué sur une mince ligne de tension et d’inconfort. J’ai compté les jours jusqu’à mon départ et à l’aéroport le jour J, je pleurais, car je ne voulais plus partir. Cette ville m’a laissé une telle gueule de bois et cette série en est un peu la réflexion.
Luanda vous porte vers les excès et sa séduction acharnée se fait à grands coups de couleurs saturées. On disait au Moyen Âge, que le couvre-chef sert à élever l’âme vers les cieux. Si c’est le cas, les âmes des Angolaises doivent rayonner au firmament. Les Zungueiras, vendeuses ambulantes qui vont de marchés en marchés en portant l’univers sur leurs têtes sont vite devenues mes muses.
La Bella de Luanda est une recherche esthétique et qui frôle peut-être l’exotisme ? Sûrement plus à propos de moi et mon envie d’entrevoir le monde après trois années passées dans les corridors gris de Paris. Ce travail, m’amène par son esthétique à questionner mon propre regard et le principe même de l’exotisme.
Est-ce un privilège Occidental ? Des grandes conquêtes à l’époque coloniale et plus récemment par le tourisme de masse ? Si l’histoire avait pris le chemin inverse et si l’Occident avait été colonisé par l’Afrique, que serait alors l’exotisme ? Est-ce que les albums de familles des Africains (descendants des colons) seraient remplies d’images “exotiques” de petits français sur le bord de la Seine ou sur les rives de la Mer du Nord ? Les trésors du Louvre disséminés entre Cotonou, Libreville et Pointe-Noire ? Les femmes blanches, pour être à l’image de leurs actrices favorites, porteraient-elles des perruques Afro, ce qui ferait pulluler en Occident les usines de cheveux synthétiques ? Et du coup, les Anglaises dans leur fourrures synthétiques peupleraient l’imaginaire érotique ? La Vénus Hottentote aurait été une Hollandaise exhibée pour sa peau blanche et son fessier plat ? L’histoire a pris un autre cours et notre façon de voir le monde semble y être intiment lié.
suspension Ben Fry et Marie-Andrée Lemire
Nous avons souhaité travailler la représentation du corps dans l'espace, et de créer une sensation d'apesanteur. Suggérer l'idée d'un mouvement figé. Une histoire s’est naturellement racontée sous nos yeux, la danse entre les corps, et notre appartenance à un univers plus grand que le visible.
Marie-Andrée Lemire - Photographe et retoucheuse
Benoit Fry - Photographe
Justine Denoncourt-Bélanger - Maquilleuse/coiffeuse
Acrobates : Catherine Audy et Alexis Trudel
exaltation fluide Hans Laurendeau
La beauté d’un liquide figé m’a toujours fasciné. Les possibilités sont infinies. Il était donc naturel pour moi d’explorer cette voie pour le thème de notre exposition; le mouvement. Le tout a commencé avec des explosions de ballons d’air remplis de poudre de craie dans un aquarium. Mais au fil de mes expériences, j’ai réalisé que seule la poudre de craie tombant naturellement dans l’eau donnait un meilleur résultat. Le tout était plus épuré, plus harmonieux. J’ai alors ajouté à ça un mouvement à la surface de l’eau, accentuant l’effet recherché. En agençant différentes couleurs et en jouant avec l’orientation des images, j’ai pu recréer un autre monde, apparenté à la fois aux étoiles, aux nuages cosmiques et même à des éruptions volcaniques.
Hans Laurendeau - Photographe, directeur artistique et retoucheur